Golem.ai lève 5 millions d'euros
Golem.ai, la startup basée à Paris qui vient de lever 5 millions d'euros selon les Echos, propose aux entreprises des logiciels d'intelligence artificielle capables d'analyser le langage humain.
La technologie Golem.ai convertit le langage humain en données interprétables par la machine. Objectif : permettre aux entreprises d'automatiser certaines tâches répétitives. Ainsi, les logiciels dotés de Golem.ai seront en mesure de comprendre les demandes formulées par les humains, par exemple par l'intermédiaire d'un chatbot ou d'un assistant vocal. Si les demandes ont une faible valeur ajoutée, comme les horaires de train, le logiciel générera automatiquement une réponse appropriée. À l'inverse, le programme contactera un opérateur humain si le problème est plus complexe.
De cette manière, Golem.ai décharge les services clients et permet aux opérateurs de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée. L'IA de Golem.ai est également très performante en matière d'analyse de documents et permet d'accélérer la recherche de documents ou les procédures de certification. "Golem.ai permet d'interroger un document de plusieurs milliers de pages", résume Thomas Solignac, cofondateur et directeur de la startup, dans les colonnes de la Tribune. La startup vend la technologie elle-même, mais peut également créer des logiciels personnalisés en échange d'un abonnement.
Golem.ai à l'international
Disponible en 8 langues, dont le français, Golem.ai se distingue de ses concurrents par une approche linguistique à la limite des sciences sociales. La méthode, développée pendant six ans, leur permet d'utiliser peu de données clients, contrairement aux outils d'apprentissage automatique couramment utilisés. Par exemple, lors du déploiement d'un chatbot pour le service informatique interne d'une entreprise, les équipes de la startup vont communiquer avec les employés en charge de la maintenance. Ils les utiliseront pour identifier les répétitions dans les requêtes, puis entreront ce vocabulaire spécifique dans Golem.ai. Il peut s'agir du nom de la salle de travail, de noms propres ou du nom d'un matériau spécifique. Après ces quelques heures d'enregistrement du vocabulaire, l'outil peut déjà être mis en production.
L'apprentissage automatique, très populaire dans la création d'IA, souffre de l'effet "boîte noire" : nous connaissons l'entrée et la sortie, mais pas le processus entre elles. C'est là que Golem.ai se distingue à nouveau : "Les décisions de notre algorithme peuvent être évaluées par un audit qui peut expliquer son raisonnement", explique le cofondateur, qui déconstruit régulièrement le fantasme autour de l'IA. Cette traçabilité des décisions s'avère très utile dans la banque, l'assurance ou le service client... La startup, qui compte 18 employés, affirme avoir une douzaine de clients dans ces secteurs.
Deux grosses levées de fonds...
Fondée en 2016 par de jeunes diplômés d'Epitech, la startup basée à Paris a levé 1,3 million d'euros en deux tours de financement l'année dernière et de nouveau 5 millions d'euros en mars dernier. Le département de recherche et développement de l'entreprise travaille à la création de normes spécifiques à l'industrie afin de proposer des produits déjà adaptés aux besoins des clients.